Ni larmes ni sépulture (…). Mathieu Vivas

Mise en ligne du compte rendu de l’ouvrage de Mathieu Vivas Ni larmes ni sépulture”. Privation de sépulture et inhumation infamante dans la province ecclésiastique de Bordeaux (fin XIe-XIVe s.), paru en 2023 (Ausonius Éditions) proposé par Hélène Réveillas.

« Maître de conférences en Histoire et Archéologie du Moyen Âge à l’université de Lille depuis 2021, membre junior de l’Institut Universitaire de France depuis 2021, Mathieu Vivas s’intéresse à la mort, et plus particulièrement aux « mauvais morts » depuis sa thèse, soutenue en 2012, et qui s’intitulait La privation de sépulture au Moyen Âge : l’exemple de la province ecclésiastique de Bordeaux (Xe – début du XIVe siècle). Novatrice, sa réflexion se nourrissait à la fois d’exemples issus des sources écrites mais également de découvertes archéologiques, traduisant une véritable approche interdisciplinaire. C’est ce travail qui paraît aujourd’hui sous le titre de “Ni larmes ni sépulture”. Privation de sépulture et inhumation infamante dans la province ecclésiastique de Bordeaux (fin XIe – XIVe s.). Remanié par rapport à la thèse, comme en témoigne notamment l’intervalle chronologique resserré notable dès le titre de l’ouvrage, le texte apparaît également très raccourci, dans un souci de synthèse appréciable. Outre l’introduction et la conclusion, l’auteur développe ainsi trois chapitres seulement. Toutes les parties sont parfaitement illustrées au regard du sujet par différentes figures, en noir et blanc ou en couleur, de bonne qualité, à l’image du dessin qui orne la couverture de l’ouvrage. Extrêmement pertinent, il offre en un coup d’œil une vision de ce dont traite l’auteur : une église et son cimetière, dont est exclu un défunt, sa tombe étant creusée à l’extérieur de l’enceinte de l’espace cimétérial, tandis qu’au loin se dessine un gibet auquel est suspendu un corps, que l’on interprète comme celui d’un criminel. Enfin, sources et bibliographie sont très étoffées et leur organisation en fin d’ouvrage facilite grandement la recherche des références appelées dans le texte. On peut toutefois regretter quelques erreurs de forme dans le texte (premier chapitre), et, pour le lecteur ou la lectrice non familier·ère de la région Aquitaine, l’hétérogénéité de présentation entre les figures 9 et 15 (respectivement chapitres 2 et 3). »

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Référence :
Mathieu Vivas, “Ni larmes ni sépulture”. Privation de sépulture et inhumation infamante dans la province ecclésiastique de Bordeaux (fin XIe-XIVe s.), Bordeaux, Ausonius Éditions, 2023, 170 p.